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 La tortue alligator:

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jay
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MessageSujet: La tortue alligator:   La tortue alligator: Icon_minitimeLun 13 Juin - 1:14

La tortue alligator:

Taxonomie :

Classe : Reptilia
Ordre : Testudinata
Famille : Chelydridae
Genre et espèce : Macrochelys temminckii
Synonyme scientifique : Noms communsAnglais: alligator snapping turtle, alligator snapper, loggerhead, river loggerhead .

Répartition géographique :

M. temminckii est présente aux Etats-Unis dans les systèmes fluviaux alimentant le golfe du Mexique; cette espèce est largement répartie dans la vallée du Mississippi, dans des régions aussi septentrionales que le Kansas, l'Illinois et l'Indiana jusqu'au golfe du Mexique, et est présente dans la quasi-totalité des systèmes fluviaux, du fleuve Suwanee, en Floride, jusqu'à l'est du Texas.
Cette espèce était considérée comme éteinte dans l'Indiana jusqu'à la capture d'un spécimen dans la White River, comté de Morgan, en mars 1991 (Ernst et autres auteurs, 1994).

Habitat disponible :

M. temminckii est la plus grosse tortue d'eau douce de l'Amérique du nord (Ernst et autres auteurs, 1994).
Les adultes vivent en eau profonde, dans les grands cours d'eau et leurs principaux affluents, mais aussi dans les lacs, canaux, bras morts, marécages, étangs et bayous associés aux réseaux fluviaux (Ernst et autres auteurs, 1994).
Au nord-est du Kansas et au sud-est du Missouri, la plus grande partie des plaines et marécages ont été drainée et remplacée par des champs de soja et de coton de plus en plus nombreux depuis quelques années. D'après Douglas (1992), il s'agit peut-être là de la principale cause du déclin de M. temminckii.

Une étude des populations de M. temminckii dans le New Madrid, Mississippi, et dans les comtés de Dunkin et Pemmiscott, Missouri, a révélé que 90% de l'habitat de l'espèce avait disparu dans ces régions (Daren Riedle, Emporia State University, juin-août 1994).

Ewert et Jackson (1994) ont observé que Macroclemys nidifie sur "des monticules de déblais nés de l'aménagement du fleuve Apalachicola en voie navigable" et que ces sites sont plus exposés au soleil. Etant donné que le sexe de la progéniture de Macroclemys est déterminé par la température d'incubation, ces sites artificiels risquent de fausser le taux de masculinité, la naissance de femelles étant conditionnée par des températures tempérées.

Etat de la population :

L'UICN classe M. temminckii dans la catégorie des "espèces vulnérables", c'est-à-dire susceptibles de passer dans la catégorie "espèces menacées d'extinction" à court terme si les facteurs causaux persistent (UICN,1990). Aucune sous-espèce de M. temminckii n'a été décrite.

La M. temminckii atteint la maturité sexuelle entre 11 et 13 ans pour les deux sexes (Ernst et autres auteurs, 1994). Cette espèce ne pond qu'une fois par an, 9 à 52 oeufs (25 en moyenne) (Pritchard, 1989; Ernst et autres auteurs, 1994). Elle construit ses nids dans le sable ou dans un sable mélangé à du limon et des alluvions organiques (Ernst et autres auteurs, 1994). Le succès des pontes est très variable en captivité (Ernst et autres auteurs, 1994). Même dans les nids sauvages protégés des prédateurs, 78% seulement des oeufs éclosent (Ewert et Jackson, 1994). On ignore le taux d'éclosion dans les nids non protégés. Certains spécimens de l'espèce vivant en captivité dépassent l'âge de 70 ans.

Tendances de population :

Selon des informations non vérifiées émanant de chasseurs de tortues, M. temminckii connaît un grave déclin dans l'ensemble de son aire de répartition (Ernst et autres auteurs, 1994). D'après Pritchard (1989), bien que cette espèce soit largement répandue "elle est rare sur la plus grande partie de son territoire, ce qui est normal dans les limites septentrionales du territoire mais résulte d'une surexploitation dans certaines portions du fief de l'espèce, en Louisiane et dans les Etats voisins". Pritchard (1989) note en particulier que depuis plusieurs années, Macroclemys fait l'objet de prélèvements importants et que divers rapports font état d'un grave épuisement des populations.
La Macroclemys est capturée dans les Etats jouxtant la Louisiane (Arkansas, Mississippi et Texas) et importée en Louisiane pour la vente. Pritchard (1989) indique également que, selon des témoignages non vérifiés, émanant notamment de pêcheurs, les populations de l'espèce sont en déclin dans de nombreuses régions de Floride et de Géorgie sous l'effet des prélèvements excessifs destinés au commerce de la viande de tortue. Les tortues capturées en Géorgie sont également vendues sur les marchés de Louisiane. Pritchard (1989) résume l'état de l'espèce comme
"apparemment épuisé ou naturellement rare dans le Suwannee; dans le réseau fluvial de l'Apalachicola, elle est gravement épuisée dans une bonne partie de son domaine de Géorgie. Son état serait satisfaisant en Floride, mais elle a fait l'objet d'une pêche importante sur le lac Seminole
(Floride/Géorgie), et on enregistre une mortalité incidente sur l'Apalachicola. Macroclemys est présente sur l'ensemble du territoire de l'Alabama et du Mississippi, avec quelques zones de concentration non identifiées; le piégeage important destiné à alimenter le marché de Louisiane entraîne un épuisement progressif des populations.
En Louisiane, l'espèce est gravement épuisée, à tel point que le circuit commercial s'approvisionne principalement en hors de l'Etat. D'après les
rapports, partout au sud d'Alexandria (Rapides River) le piégeage est improductif.
L'espèce n'est pas encore au seuil de l'extinction mais elle est gravement épuisée dans la plus grande partie de son aire de répartition et nécessite des mesures de protection et gestion

Tendances géographiques :

Le genre Macroclemys avait jadis une aire de répartition géographique nettement plus vaste qu'aujourd'hui (Ernst et autres auteurs, 1994) et comptait plusieurs espèces, dont seule M. temminckii a survécu.
Des fossiles ont permis d'établir que M. temminckii se trouvait jadis au sud de la limite actuelle de son aire répartition et jusqu'au nord, dans le Dakota du Sud (Ernst et autres auteurs, 1994).
Il n'existe aucun rapport sur les tendances géographiques plus récentes, si ce n'est que les populations de l'Indiana étaient considérées comme éteintes jusqu'à ce qu'un spécimen soit trouvé récemment (Ernst et autres auteurs, 1995).

Rôle de l'espèce dans son écosystème :

M. temminckii est essentiellement carnivore et consomme divers poissons, écrevisses, moules, petits alligators, racines de bruyère, raisins sauvages, oiseaux, mammifères, salamandres, crabes, escargots, glands et tortues (Pritchard, 1989 Ernst et autres auteurs, 1994). Cette espèce est le seul reptile au monde à posséder un leurre pour appâter ses proies: un appendice mobile sur la langue, qui attire les poissons (Ernst et autres auteurs, 1994). Les nids de M. temminckii sont convoités par les ratons laveurs, et les juvéniles ou nouveaux-nés sont dévorés par les poissons, les oiseaux et les loutres (Ernst et autres auteurs, 1994).
L'homme est le seul prédateur des spécimens adultes, fortement exploités pour leur chair destinée au marché intérieur et au commerce
international.

Menaces :

D'après Pritchard (1989), le piégeage à des fins commerciales et la modification de l'habitat due à l'endiguement des cours d'eau suscitent depuis peu des préoccupations quant à la survie des populations sauvages de l'espèce.
Cet auteur signale en outre que la pollution du fleuve Flint par une fabrique de cellulose a entraîné une mortalité élevée des moules, alimentation de base de M. temminckii dans la région.
Seule une portion de ce fleuve contiendrait encore des populations saines de Macroclemys. Etant donné que M. temminckii se trouve en bout de chaîne alimentaire, Holt et Tolson (1993) craignent que les effets des pesticides ne constituent une menace supplémentaire pour l'espèce.
Du fait de sa vie aquatique, cette espèce de tortue peut dépasser 50 kilos et vivre plusieurs dizaines d'années, ce qui accroît sa vulnérabilité. M. temminckii est particulièrement touchée par l'accumulation des organochlorés dans ses tissus.

Utilisation et commerce :

Les petits spécimens de M. temminckii sont destinés au commerce des animaux de compagnie et les plus gros sont commercialisés sous forme de viande pour la consommation humaine.
De 1968 à 1969, des nouveaux-nés étaient vendus comme animaux de compagnie aux Etats-Unis au prix unitaire de 3 à 5 dollars; en 1977, ce prix était passé à USD 35 et n'avait pas changé en 1988 (Pritchard, 1989).
Les négociants prétendaient qu'ils ne vendaient que des nouveau-nés "élevés en captivité" mais Pritchard (1989) se demandait s'ils n'étaient pas issus d'oeufs prélevés dans la nature.
Les tortues de plus grande taille sont plus rares sur le marché des animaux de compagnie, bien qu'en 1970, on ait trouvé une tortue d'une cinquantaine de kilos et mesurant une soixantaine de centimètres, en vente au prix de USD 100 (Pritchard, 1989).

Le commerce de viande de M. temminckii est nettement plus important que celui des animaux de compagnie (Pritchard, 1989).
Dans les années 1960 et au début des années 1970, M. temminckii faisait l'objet de captures intensives pour le commerce de viande dans le Mississippi, la Louisiane, la Géorgie, l'Alabama et le Texas. En 1992, la chair de cette tortue était vendue au prix de USD 3,50 à 4,50 la livre, une tortue d'une cinquantaine de kilos représentant une quinzaine de kilos de viande (Pritchard, 1989).
Cette chair était généralement vendue sous une marque de soupe très demandée aux Etats-Unis (Pritchard, 1989).
L'espèce est en outre pêchée à des fins de consommation personnelle. Les techniques de pêche incluent pièges, hameçons et filets, voire la pêche à la ligne (Pritchard, 1989).

Le marché de la viande est très exigeant.
Santhuff a signalé qu'un seul vendeur écoulait couramment chaque semaine plus d'une tonne de viande de tortue. En 1993, elle était vendue au prix de USD 3,25 avec les os et USD 4,25 désossée (prix de gros). La viande est conditionnée dans des emballages de 5 à 10 livres.
Des tortues vivantes étaient vendues par des pêcheurs au prix de USD 0,50 la livre.

Dans les locaux d'un commerçantde l'Arkansas, Santhuff a noté une liste de prix à l'unité qui, outre la viande de tortue, portait aussi sur les parties suivantes:

Griffe/patte:USD 4
Crâne: USD <50
Pendule en carapace: USD <75
Nouveau-nés: (de USD 9-13 femelles débitées)

Pour produire des nouveau-nés, plus d'un millier de tortues femelles sont gardées dans des viviers jusqu'en juin, période à laquelle les oeufs sont fertiles et prêts à être pondus.
Ces tortues sont ensuite dépecées pour en utiliser la viande et les oeufs. Ces derniers sont mis en incubation artificielle jusqu'à l'automne puis vendus. D'après Santhuff, la plupart des nouveaux-nés sont vendus à un acheteur américain qui les congèle et les vend en Asie comme objet de décoration.

Le Fish and Wildlife Service donne également les informations suivantes concernant le commerce international de M. temminckii:

Commerce illicite :

L'existence d'un commerce illicite est connue.
En Floride, il y a eu au moins trois cas de particuliers transportant illicitement des spécimens de M. temminckii.

Effets réels ou potentiels du commerce :

Les chiffres des exportations pour la période de 1989 à 1994 révèlent une augmentation spectaculaire du commerce international de M. temminckii, destiné essentiellement à la consommation humaine et au commerce des animaux de compagnie.
A ce commerce international s'ajoute un commerce intérieur important.

Les spécimens de petite taille sont généralement prélevés pour le commerce des animaux de compagnie et les plus grands à des fins de consommation. En Louisiane, Douglas (1992) indique que depuis quelques années, la population de l'espèce connaît un déclin alarmant dans toute son aire de répartition. La régression des effectifs de M. temminckii dans le Mississippi, l'Alabama et la Géorgie a entraîné forte exploitation des populations de l'espèce au nord-est de la Louisiane.
Douglas indique aussi que sous la pression de la demande, beaucoup de spécimens de M.temminckii sont prélevés et vendus à un poids de 5, 10 ou 15 livres, soit plusieurs années avant d'avoir atteint la maturité sexuelle et l'âge de se reproduire.

D'après Santhuff (1993), le principal problème posé par les prélèvements à des fins commerciales est qu'une seule équipe disposant de 30 à 40 pièges parvient à capturer la quasi-totalité des tortues dans une portion de cours d'eau ou à proximité des pièges.
Ainsi, en deux nuits, une population n'est plus reconstituable et il est rare que l'exploitation commerciale de cette espèce se maintienne durablement.

Santhuff a décrit comment la capture de trois à quatre tonnes quotidiennes de Macroclemys par Al Redmond et d'autres personnes sur le fleuve Flint, en Géorgie, avait épuisé une population de l'espèce. Une
étude menée en 1990 sur plus de 250 kilomètres du Flint a permis de constater que 62 spécimens de Macroclemys seulement ont été capturés avec 763 pièges. Pour l'auteur, ce faible de taux de capture prouve qu'à long terme, les prélèvements commerciaux de M. temminckii entraînent une réduction des effectifs.
Dans une lettre adressée à l'Arkansas Game and Fish Commission, Santhuff suggère la protection intégrale de cette espèce en interdisant tout prélèvement licite car aucune population ne peut supporter les prélèvements commerciaux et certaines populations sont déjà éteintes.

Elevage en captivité ou reproduction artificielle à des fins commerciales :

Actuellement, cinq tortues adultes vivent dans des zoos australiens. Entre le 11 mars et le 12 juillet 1994, une tortue mâle adulte a été observée en train de s'accoupler à 11 reprises.
Il en est résulté 36 oeufs qui ont été récoltés.
Après avoir rejeté les oeufs non fertiles et visiblement morts, il en restait 14; six nouveaux-nés ont survécu (Irwin et Thomsen, 1995).

Au Tennessee, un particulier a indiqué qu'il possédait deux femelles reproductrices de grande taille en captivité, produisant environ 75 oeufs par an, et que les nouveaux-nés étaient relâchés dans les lacs de l'Etat. Il semblerait qu'un particulier établi en Géorgie élève des spécimens adultes de M. temminckii, et relâche chaque année la progéniture dans les cours d'eau de Géorgie, de l'Alabama et de Floride.

Conservation et gestion :

Bien que le U.S. Fish and Wildlife Service considère M. temminckii comme une "espèce candidate" à l'inscription sur la liste des espèces menacées de la U.S. Endangered Species Act (loi américaine sur les espèces menacées) (Shipman et autres auteurs, 1993), le commerce de cette espèce n'est pas réglementé au niveau fédéral.


Dernière édition par le Lun 5 Déc - 14:00, édité 2 fois
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